A MAURS ON NE S’ENNUIE PAS …Séjour du 23 au 29 septembre 2023
Tandis que les ombres s’agrandissent, qu’éclosent les colchiques et que les hirondelles trainent encore dans le soleil de fin d’été, nous séjournons dans le Cantal à Maurs la jolie, douze comparses de randonnée en covoiturage.
Frissonnant le matin nous allons sur les chemins, d’un pas hardi, arrêtés parfois par quelques cueillettes de prunes, de pêche ou chutes de noix, noisettes et châtaignes, la lumière soudain nous éblouit, le soleil nous réchauffe jusqu’à la suée… On se rafraîchit alors au « Trou du diable » cascade sur chaos de rochers, prise au Malin par plus rusé que lui. On fera un tour à Marcolès petite cité médiévale aux maisons en pierres dorées et aux toits de lauzes … On y rencontre peu de gens en cet après-midi dominical.
Lundi, passant en forêt, c’est auprès du dolmen de Martignes que nous avons pique-niqué, nous ramenant quelques 2500 ans en arrière face à cette tombe collective, puis visite de Figeac, patrie de Champollion – Photo sur la dalle aux écritures, musée fermé le lundi- aux belles maisons bourgeoises, aux toits de tuile, avec leurs soleilhos, ancienne ville médiévale de commerce dont les remparts ont été transformés en boulevards.
Mardi, passant par les prés « entre fours et moulins », un chien de berger nous a accompagnés pendant un long moment, puis s’en est retourné, comme il était venu rejoindre ferme et troupeau. Les moulins n’avaient plus leur roue, la meule était adossée au mur extérieur ; les fours, quant à eux étaient dans leur « cabanou » accolés aux habitations. Dans les clairières des « bories » ou « burons » tout ronds, en pierre sèche du sol au faite du toit.
Mercredi, visite guidée de l’Abbaye de Conques –étape du chemin de Compostelle ; coup d’œil au tympan, magnifiquement sculpté et conservé, vivement commenté par le Frère Pierre-Adrien, avant de nous rendre dans les galeries, à l’étage, tout proches des chapiteaux ouvragés et des vitraux de Soulages, translucides … une heure et demie, sans voir le temps passer … Quelques pas encore dans la ville de 80 habitants permanents et 500 000 visiteurs par an, qui accueille doucement dans sa coquille écrin. On ne s’épargne pas la montée jusqu’au pied de Vinzelle pour la pause déjeuner à l’ombre, puis de redescendre au Grand Vabres connaître la suite de l’histoire de Dadon –fondateur présumé de Conques.
Jeudi : Départ du bord du Lot, au Port d’Agrès jusqu’au château de Gironde, dont il ne faut pas trop dire, de crainte « d’ennuis et de la foule » … L’atteindre se mérite, le chemin n’est pas sur les cartes, on le gardera donc secret … Nouveau compagnon de route, un petit Shih Tzu fugueur, plutôt chien de salon que de randonneur, nullement intimidé par les patous, les lamas et vaches à grandes cornes rencontrés. Sa plaque sur le cou indiquait : Saffy, son adresse et le téléphone de ses maitres … C’est avec regret qu’on s’est séparés au terme de la dernière randonnée du séjour.
Quant à l’hébergement, à « la Châtaigneraie » nous étions bien logés, dans de vastes chambres avec balcon, la piscine couverte de 25 m et le Spa donnant sur la campagne nous réconfortaient de nos efforts du jour. On y a fait bonne chère en dégustant le « Birlou » qui s’harmonisait bien avec l’accent chantant de nos hôtes et aidait à danser … Le personnel y était patient et prévenant, bref, un séjour épatant !
Catherine GABON